top of page

Communication colloque SEH

  • LNA
  • 13 janv. 2018
  • 2 min de lecture






Nous présentons ici le résumé de notre communication dans le cadre de notre participation au colloque Vulnérabilités et territoires , XXVIIe journées scientifiques de la Société d'Ecologie Humaine. Organisées par la SEH et l'Université de Bourgogne.




Quelle est notre représentation de la vulnérabilité quand l'accès à la solidarité devient une obligation de bénévolat?


Nous nous intéressons, d’un point de vue éthique, à des questions relatives à la vie sociale, particulièrement au monde du travail à l’ère numérique. Cette approche nous porte à intégrer la situation des personnes qui sont sans emploi ou dont le travail est dit précaire. Nous faisons l’hypothèse que l’obsolescence de l’homme, telle que définie par Günther Anders, est le nouveau paradigme pour appréhender cet aspect de la vie sociale. L’homme serait alors comme expulsé du monde du travail, on ne s’intéresserait plus à son devenir ni même à son vécu, pris dans une dimension et par de nouveaux outils qui le dépassent. Notre conception du monde du travail, comme un tout consistant et complexe, englobe les personnes en recherche d’emploi ou en grande précarité malgré un emploi et recevant le revenu de solidarité active (RSA). Le débat dans l’actualité récente autour d'un possible bénévolat obligatoire pour les bénéficiaires d’une aide, laisse entendre une représentation de plus en plus inquiétante car délétère, de la vulnérabilité, sous tendue par l’idée d’un bénéfice sans retour du fait d’une « assistance injuste ». Dans certains territoires les discours des politiques véhiculent une opinion généralisée qui semble remettre en cause l’action solidaire placée sous l’angle d’un don injuste ou bien, injustifié, sans véritablement prendre en considération les situations vécues par des individus alors ignorés. Cette nouvelle forme de "solidarité" n’entraîne-t-elle pas un renforcement de la fragilité des personnes ? Derrière une apparente volonté de reconstruire un lien social et redonner une possibilité de rester dans la vie active, il est possible de soulever bon nombre de questions éthiques essentielles en rapport avec l’illusion d’une dignité retrouvée. Une personne vulnérable n’est-elle pas une personne qu’il est facile d’atteindre et de blesser, et de ce fait, sera-t-elle dans la possibilité de bénéficier d’une amélioration ou au contraire ne sentira-t-elle pas encore plus démunie et exclue ? Quand les élus en appellent à « l’initiation de cercle vertueux » qui permettrait de passer d’un « statut d’usager » à celui de « bénévole actif et reconnu », que faut-il penser ? Ce paradoxe de bénévolat obligatoire interroge profondément notre représentation actuelle des vulnérabilités. A travers ces exemples nous tâcherons de montrer combien l’illusion de bien faire se retrouve aujourd’hui diluée, quand, la gestion des actions est ingérée dans des algorithmes, au lieu d’être confrontée à l’agir humain.

mots clefs: solidarité - bénévolat- obsolescence



Comments


À l'affiche
Posts récents
Par tags
Me suivre
  • Google+ Long Shadow
  • Facebook Long Shadow
  • LinkedIn Long Shadow
  • Twitter Long Shadow

Me contacter

Tél : 06 95 64 74 77

leila.nadji@free.fr

  • Google+ Long Shadow
  • Facebook Long Shadow
  • LinkedIn Long Shadow
  • Twitter Long Shadow

© 2023 par Jean Petit . Créé avec Wix.com

Vos informations ont bien été envoyées !

bottom of page